Le rôle du système nerveux dans le développement musculaire du cheval

 

 🧠 Le système nerveux du cheval et son rôle dans le développement musculaire.

 

Le développement musculaire du cheval est un processus complexe qui dépend de plusieurs facteurs, parmi lesquels le système nerveux du cheval joue un rôle essentiel. Ce système, qui comprend le cerveau, la moelle épinière et les nerfs périphériques, est responsable de la coordination des mouvements, de la régulation des réflexes et de l’activation des muscles. Cet article va vous faire découvrir les différentes façons par lesquelles le système nerveux du cheval  influence son développement musculaire !

 

🤔 Qu’est-ce que le Système Nerveux ?

 

Le système nerveux est un réseau complexe de cellules nerveuses qui communique des signaux entre le cerveau et le reste du corps. Chez le cheval, comme chez d’autres animaux, il est divisé en deux parties principales : le système nerveux central (SNC) et le système nerveux périphérique (SNP).

 

➡️ Système Nerveux Central (SNC) : Il comprend le cerveau et la moelle épinière. Le cerveau est responsable de l’interprétation des informations, de la prise de décision et du contrôle des mouvements.

➡️ Système Nerveux Périphérique (SNP) : Il relie le SNC aux muscles et aux organes. Il est crucial pour transmettre les signaux qui permettent au cheval de bouger et de réagir à son environnement.

 

ℹ️ Plus d’informations sur la connexion entre le système nerveux et les muscles :

 

Les muscles squelettiques du cheval sont innervés par des neurones moteurs, qui transmettent des signaux électriques du système nerveux central (SNC) vers les fibres musculaires. Lorsque le cerveau envoie un signal, les neurones moteurs libèrent des neurotransmetteurs à la jonction neuromusculaire, provoquant une contraction musculaire. Cette interaction est fondamentale pour le mouvement et, par conséquent, pour le développement musculaire.

Rappelez-vous, les muscles squelettiques sont ceux qui maintiennent la structure du corps, le squelette ! Ils sont essentiels pour le mouvement et le confort du cheval. Lorsque l’on parle entraînement et musculation, ce sont ces muscles-là dont il faut parler principalement pour avoir des bases saines et solides. 💪

 

⭐ Rôle du Système Nerveux dans le Développement Musculaire

 

Le développement musculaire chez le cheval dépend de l’interaction entre le système nerveux et les muscles. Voici quelques points clés :

 

🗝️ 1. Initiation du Mouvement

 

Le développement musculaire commence par l’initiation du mouvement. Lorsque le cheval décide de se déplacer, le cerveau envoie des signaux électriques le long des nerfs jusqu’aux muscles concernés. Cette communication rapide est essentielle pour une réponse efficace et coordonnée. Par exemple, lorsque le cheval s’arrête soudainement pour éviter un obstacle, il doit le faire grâce à des signaux nerveux rapides. Cela vaut aussi pour les transitions, plus le jeune cheval apprend les transitions montantes et descendantes sans ce temps d’initiation (lorsque vous travaillez uniquement la réponse éducative) moins votre cheval développera une réponse motrice de qualité ! 

 

🗝️ 2. Coordination Musculaire

 

Une fois le mouvement initié, le système nerveux joue un rôle crucial dans la coordination des muscles. Les chevaux possèdent un grand nombre de muscles, et leur bon fonctionnement nécessite une coordination précise. Les signaux nerveux permettent aux muscles de travailler ensemble de manière harmonieuse. Par exemple, lorsque le cheval trotte, ses muscles doivent se synchroniser parfaitement pour maintenir l’équilibre. 

 

Astuces : si votre cheval “plonge” ou est “lourd”, “trop rapide”, “s’appuie sur le mors”,… c’est bien souvent, n’ont pas une question de personnalité ou d’éducation mais bien une problématique motrice et musculaire 🤭

 

🗝️3. Renforcement Musculaire

 

L’entraînement régulier d’un cheval stimule le système nerveux, renforçant ainsi les connexions entre le cerveau et les muscles. Cela conduit à une amélioration de la force et de l’endurance musculaire. Les chevaux n’ont pour autant pas besoin de galoper, sauter et s’entraîner des heures pour développer des muscles sains via le système nerveux. Il est important de travailler vos bases au pas afin de développer une réponse musculaire logique ! Oui, oui, votre cheval aussi mérite un temps de réflexion. Ce n’est pas parce qu’il enchaîne une reprise de dressage ou saute un parcours de CSO que les réflexes moteurs sont correctement acquis. 

 

Vous avez envie d’essayer ? Demandez à votre cheval de marcher au pas très très lentement, en décomposant chaque foulée de pas et vous verrez le résultat. 😀

 

🐎 L’importance de l’entraînement

 

L’entraînement physique est un facteur clé qui stimule le développement musculaire. Lorsqu’un cheval est soumis à un exercice régulier, le système nerveux s’adapte en renforçant les connexions entre les neurones et en améliorant la coordination neuromusculaire. Les études montrent que les chevaux entraînés développent non seulement une plus grande masse musculaire, mais aussi une meilleure efficacité dans l’utilisation de l’énergie (parlons peu parlons bien… l’ATP 🤩 Si vous avez des questions, regardez le dernier article “La valeur temps et le muscle !”). 

 

♟️Les réflexes et le développement musculaire

 

Les réflexes jouent également un rôle crucial dans le développement musculaire. Les réflexes myotatiques, qui se produisent lorsque les muscles sont étirés, entraînent une contraction réflexe qui aide à stabiliser les articulations et à prévenir les blessures. Cette réponse rapide est essentielle pour les chevaux, surtout ceux qui pratiquent des disciplines exigeantes comme le saut ou le dressage. Une bonne réactivité réflexe, facilitée par un système nerveux sain, permet au cheval de mieux gérer les défis physiques. Et tout ça commence au pas pour le jeune cheval. 

 

🧠 Les aspects neurophysiologiques

 

Sur le plan neurophysiologique, l’activité du système nerveux influence également la composition musculaire. Les signaux nerveux peuvent moduler le type de fibres musculaires développées ; par exemple, les fibres de type II, qui sont responsables de la puissance et de la vitesse, peuvent être favorisées par des activités d’entraînement spécifiques. Par conséquent, un cheval qui participe à des exercices de sprint développera davantage de fibres musculaires de type II, tandis qu’un cheval engagé dans des activités d’endurance développera des fibres de type I. Ces fibres ont une vitesse de contraction trois fois plus faible que celle des fibres rapides et un temps de relaxation cinq fois plus long. 

 

 

En conclusion, le système nerveux joue un rôle primordial dans le développement musculaire du cheval. Par ailleurs, chez le cavalier également ! Nous en parlerons plus tard… 🤭

Il est important que chaque entraîneur, coach, cavalier, propriétaire,… prenne connaissance de ces informations. En effet, celles-ci peuvent vous permettre d’apporter de la clarté à vos entraînements et vos séances, pour votre cheval et vous-même. En comprenant ces concepts, nous pouvons remettre en question les méthodes d’entraînement actuelles, l’intensité, l’âge des chevaux, ainsi que le temps de réflexion que nous leur accordons lors des exercices et des allures pratiquées.

D’expérience, après plusieurs séances au pas, sur des exercices plus ou moins complexes, le jeune cheval gagne en qualité musculaire, en équilibre et en compréhension. Il devient bien plus adroit et réfléchi que lorsque nous passons directement aux allures supérieures. De plus, j’observe très peu de problématiques vétérinaires telles que de l’arthrose précoce, des tendinites, déchirures musculaires, atrophies musculaires,… Il est donc intéressant de se poser la question de l’utilisation du pas et de la décomposition des processus d’apprentissage dans la formation du jeune cheval. 

 

À très vite 👋 

Margot

 

 

Bibliographie : 

https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-du-cerveau-de-la-moelle-%C3%A9pini%C3%A8re-et-des-nerfs/maladies-des-nerfs-p%C3%A9riph%C3%A9riques-et-maladies-apparent%C3%A9es/pr%C3%A9sentation-du-syst%C3%A8me-nerveux-p%C3%A9riph%C3%A9rique

https://www.institut-myologie.org/ 

https://www.thirzahendriks.com/kopie-van-events  – Summit of Equine Neurology 

These VETAGROSUP : DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL DES AFFECTIONS NEUROMUSCULAIRES DU CHEVAL : MALADIE DU NEURONE MOTEUR, DYSAUTONOMIE EQUINE ET BOTULISME par DUONG Stéphanie.

These VETALFORT : ANALYSE DE LA TYPOLOGIE MUSCULAIRE DU CHEVAL TROTTEUR FRANÇAIS par Céline COTREL – 2004.

Entraînement du cheval – la valeur temps et le muscle !

Entraînement du cheval

La valeur temps et le muscle !

 

Pour remplir nos objectifs sportifs, éducatifs ou tout simplement quotidiens, il est primordial de prendre en considération la valeur temps ! Nous prenons généralement un malin plaisir à nous mettre la pression dans certaines situations, notamment lorsqu’une échéance arrive.

Que ce soit pour embarquer votre cheval, réaliser un stage, une séance, un concours ou bien même un examen, vous avez déjà pu ressentir une sensation oppressante. Ce qui est important, pour vivre ces moments du mieux possible et rendre ces expériences positives et enrichissantes, c’est de prendre en compte le temps pour que notre corps puisse se développer sainement.

L’entraînement du cheval et le quotidien avec lui demandent beaucoup de temps et d’énergie selon nos objectifs, nos recherches et nos envies. Bien entendu, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne selon nos vies, nos expériences et nos émotions. Il est donc important de bien vous connaître pour l’entraînement de votre cheval, car la gestion du temps a un impact pour vous et votre physique mais aussi, pour votre cheval !

 

Un entraînement de qualité

Pour un entraînement du cheval (et du cavalier) efficace et adapté, il est important de connaître les bases du fonctionnement du corps et de comprendre comment utiliser ces notions dans son quotidien.

Aujourd’hui nous allons parler de la notion du temps et des muscles. Cette notion temps est indispensable pour former des muscles sains, polyvalents et fonctionnels. Le but étant de pouvoir permettre au corps du cheval et du cavalier de se mouvoir efficacement sans douleurs, blessures, dysfonctionnements, liés à l’exercice d’une discipline.

 

Pour savoir comment muscler et adapter l’entraînement du cheval, il est essentiel de comprendre ce qu’est un muscle sain et fort. Un muscle sain et fort est avant tout un muscle souple. Bien trop souvent, pour nous-mêmes et pour nos chevaux, nous avons tendance à considérer l’effort avec intensité, entraînant des chaînes musculaires rigides, peu souples, contracturées, contractées ce qui peut amener à diverses compensations et divers dysfonctionnements. Il est donc important de comprendre que le temps dans votre entraînement est primordial pour définir des exercices adaptés, efficaces, respectant la ligne de temps nécessaire aux muscles pour se former et se développer avec force mais aussi souplesse.

 

Pour des bases solides et des outils efficaces dans votre boîte à outils de cavalier, nous allons aborder les différents types de muscles tout en précisant un parmis eux, qui ont une importance particulière pour la locomotion et l’équilibre du cheval.

 

Voici la liste et les caractéristiques des différents types des muscles pour y voir plus clair : 

👉 Le muscle lisse : les muscles lisses sont présents dans la paroi de nombreux organes (tous les vaisseaux sanguins sauf les plus petits, les intestins, l’utérus…). Ils forment des couches denses qui tapissent la paroi interne des vaisseaux et des organes creux et ne montrent pas de stries transversales.

👉 Le muscle strié cardiaque : le muscle strié cardiaque est un muscle constitué ayant une contraction involontaire, rythmique et automatique.

👉 Le muscle strié squelettique : le muscle strié squelettique est par définition le muscle qui, par l’intermédiaire du tendon, se fixe au squelette et permet le mouvement de celui-ci dans une direction bien définie grâce à sa fonction essentielle : la contraction. Le muscle strié squelettique est un muscle à contraction volontaire.

👉 Le muscle strié à insertion conjonctive : ces muscles sont constitués de fibres musculaires striées qui possèdent les mêmes caractéristiques que le muscle strié squelettique à quelques différences près. Ils sont toutefois organisés différemment. 

 

Nous allons, avant tout, nous intéresser aux muscles striés squelettiques.

 

Les muscles striés squelettiques

Ces muscles sont primordiaux et indispensables pour le mouvement. En effet, ils ont un rôle prédominant et sont responsables des mouvements volontaires et du maintien de la posture. Ainsi, ces muscles sont ceux qui viennent maintenir notre structure osseuse et articulaire.

Basiquement, ce sont eux qui renforcent la charpente de la maison et qui font avancer la voiture !

 

Les muscles striés squelettiques assurent donc la fonction de locomotion. Ils permettent, en déplaçant des segments de membres : de marcher, trotter, galoper, sauter. Ils sont capables de réagir rapidement aux événements environnants, comme les stimulis, les demandes du cavaliers, les intéractions entre congénères,… Il faut savoir aussi que lutilisation des organes des sens dépend (odorat, ouïe, toucher,…), en partie, des muscles striés squelettiques. Ils remplissent des fonctions très importantes pour le cheval.

Comme nous l’avons vu plus haut, ces muscles aident les chevaux à maintenir leur posture. Non seulement, les muscles squelettiques déplacent des segments de membres (antérieurs, postérieurs,…), mais ils participent aussi à la stabilisation des articulations du squelette.

 

Concernant la force, celle-ci est produite par la contraction du muscle (mouvement, maintien de posture…). Lorsque nous activons nos muscles via notre systèmes nerveux, une succession de réaction se met en place afin de contracter le muscle. Ainsi, il pourra remplir son rôle.

 

Toutes ces informations sont passionnantes et très importantes pour construire vos séances. Ce qu’il faut retenir, c’est avant-tout de développer des muscles striés squelettiques forts et souples.

 

Le phénomène de contraction / excitation :

 

Pour que le cheval se déplace, le système musculaire et le système nerveux travaillent ensemble. Grâce à une succession de réactions chimiques et mécaniques, les muscles striés squelettiques activent leur potentiel via le phénomène de contraction/ excitation.

Il existe une multitude de réactions et aujourd’hui nous allons nous intéresser à l’utilisation et la synthèse de l’ATP (adénosine triphosphate).

Saviez-vous que l’ATP est essentiel pour le phénomène de contraction et de relaxation des fibres musculaires ?

Pour que l’ATP puisse jouer son rôle pleinement, il existe trois voies métaboliques permettant aux muscles de fonctionner :

 

💥 Synthèse par voie anaérobie alactique : présente en début d’effort.

 

💥 Synthèse par voie anaérobie lactique

Elles aboutissent à la formation d’acide lactique dont l’accumulation perturbe les processus contractiles. Cette voie métabolique intervient essentiellement au début de l’exercice quand l’apport en oxygène est insuffisant et lors d’exercices intenses lorsque la voie aérobie n’apporte plus assez d’énergie.

Il est alors intéressant de coupler cette information à l’entraînement de votre cheval.

 

Voici quelques exemples :

  • l’hyperflexion : cette technique est pour moi, inadmissible et fortement répréhensible. En plus d’une problématique de douleurs pour le cheval, d’incohérences mécaniques, elle a des incidences sur le développement musculaire du cheval (j’y reviendrais précisément dans un prochain article). En effet, lors de l’hyperflexion, les voies respiratoires du cheval sont comprimées. De plus, souvent utilisées lors d’efforts intenses et répétés, cette technique ne permet pas la bonne oxygénation du corps et amène le cheval à utiliser principalement la filière anaérobie lactique. Les muscles restent donc contractés et ont des difficultés à se relâcher. Ainsi, ce ne sont plus les muscles qui fonctionnent sainement, grâce à leur force et leur souplesse, mais le capital articulaire qui est mobilisé intensément dans l’ensemble du corps.

 

  • l’utilisation de l’engagement postérieur répétée durant l’effort : lorsque le cavalier demande au cheval d’engager ses postérieurs sous la masse, sans avoir auparavant soutenu et maintenu le thorax via des muscles forts et souples, certaines zones musculaires compensent fortement ! Certains muscles n’arrivent plus à se relâcher dans des zones importantes de la locomotion (zone lombaire ou encore sortie du garrot par exemple).

 

💥 Synthèse par voie aérobie : lorsque l’effort est modéré.

 

Courir après le temps

 

Grâce à la compréhension du système de contraction/ excitation du muscle, nous pouvons diversifié nos séances et permettre au cheval de développer des muscles forts et souples. Il est très intéressant de lier ces informations au système nerveux du cheval et au système cardio-respiratoire. Lorsque nous combinons et croisons le fonctionnement de ces différents systèmes, nous constatons que le cheval développe un muscle sain, souple et fort, lorsque nous lui laissons le temps de se développer correctement.

Utiliser les différentes voies d’utilisation de l’ATP pour créer un muscle polyvalent et sain au sein de l’entraînement est une clé essentielle, et ce n’est pas sorcier ! En diminuant l’utilisation de la force de la part du cavalier, des moyens de coercitions, des temps d’exercices longs et des efforts trop intenses et/ou inadaptés, nous pouvons développer un corps équilibré.

Après plusieurs années de travail à ce sujet, je constate trop souvent que les cadences employées, les demandes et nos objectifs sont souvent inadaptés aux capacités réelles du cheval (c’est-à-dire avec un muscle sain, fort et souple). Nous ne prenons pas le temps de former le corps. Le premier conseil que je puisse vous donner c’est de réduire votre cadence, votre propre pas lorsque vous êtes avec votre cheval. Ainsi, vous laisserez le temps aux muscles striés squelettiques de développer leurs fibres pleinement, avec force et souplesse et non en état de contraction quasi-constant.

 

Alors “perdons” du temps, pour en gagner !

 

Au plaisir 🙂

Equilibre du cheval, c’est quoi ?

Equilibre du cheval

 

Nous pouvons constater qu’avec certains chevaux, malgré le travail, nous les ressentons en déséquilibre, sur l’avant-main, lourds, une attitude ou un contact peu constant,…
Bien souvent ce sont des notions qui sont associées à de la “fainéantise”, “paresse”, “manque d’envie” ou autres mais ce sont, dans la plupart des cas, des problématiques d’équilibre.
Il est donc généralement conseillé de travailler la réactivité du cheval ou d’utiliser des outils matériels afin de réaliser nos objectifs. Pour autant, il existe des solutions pratiques, faciles et performantes pour permettre à un cheval de se porter en avant, en équilibre et en autonomie. Parce que oui, “porter” un cheval lorsque l’on monte n’est pas normal. Si cette sensation est présente, c’est qu’il existe un dysfonctionnement dans le corps de votre cheval, et pour vous aider, rien de tel que de vérifier son équilibre sur des notions universelles.

Je vais donc essayer de vous aider à y voir plus claires dans cette jungle de conseils divers et variés ! Aujourd’hui, je vais vous parler de physique, tout simplement. La physique est votre meilleure amie pour comprendre l’équilibre du cheval et l’autonomie de celui-ci, dans le mouvement.

 

Ce que nous avons appris.

 

Commençons par notre apprentissage.
Selon les enseignements, nous avons pu recevoir des informations plus ou moins universelles au sujet de l’équilibre du cheval.
D’expérience, j’ai souvent entendu parler de l’engagement du postérieur, de l’utilisation de la sangle abdominale et du travail latéral et/ou sur plusieurs pistes pour muscler mon cheval et obtenir “une cession de nuque”.

Ayant, au cours de mon parcours, pu monter différents chevaux de loisir et de sport, j’ai commencé à décortiquer ces notions et cet apprentissage afin de mieux comprendre ce que je mettais en place.
J’ai donc pris le temps de comprendre les notions liées au mouvement car un corps se déplace grâce à des notions physiques. Par ailleurs, son maintien en statique également !

C’est alors que j’ai pu avoir des réponses à mes questions :

  • Pourquoi mon cheval à mal au dos malgré un bon engagement postérieur et des abdominaux musclés ?
  • Pourquoi lorsque je travaille mon cheval vers le bas et que je fais ce stretching mon cheval a mal au dos ?
  • Pourquoi, lorsque j’augmente l’intensité de mon engagement postérieur, j’ai plus de poids dans mes rênes et sur le mors ?
  • Pourquoi mon cheval part toujours de loin à l’abord malgré un travail de mécanisation adapté ?
  • Pourquoi mon cheval s’arrête régulièrement en parcours, est-il vraiment regardant ou est-ce une problématique fonctionnelle ?
  • Etc,…

De grandes questions arrivent à ma porte au fil des expériences que j’ai pu vivre.
J’ai donc pris le parti d’aller voir du côté de la physique et de l’anatomie du cheval afin d’obtenir une compréhension du corps globale. C’est ainsi que je peux vous apporter des éléments de réponses lors de nos séances pour vous aider à y voir plus clair !

Car oui, l’équitation c’est aussi de la physique !

 

C’est quoi l’équilibre du cheval.

 

En tant que cavalier, au sol ou bien à cheval, nous entendons souvent parler de l’équilibre. Mais seulement, savons-nous bien ce que c’est ? Comment fait-il faire pour qu’un cheval se maintienne en équilibre ? Quel levier d’action pouvons-nous mettre en place ?

L’équilibre du cheval n’est pas pas inné pour l’Homme car nous sommes des bipèdes et les chevaux, des quadrupèdes !

Le cheval étant sur quatre pattes et non sur deux, il y a des notions importantes à prendre en compte pour mieux accompagner son cheval dans la gestion de son équilibre.

 

La bipédie et la quadrupédie :

En tant qu’humain, nous nous déplaçons sur nos postérieurs et avons besoin de nos abdominaux pour évoluer en équilibre que ce soit en statique ou en mouvement (ça ressemble beaucoup à ce que nous entendons généralement pour l’équitation non ? 🧐). Pour le cheval, étant donné qu’il se maintient sur 4 membres, l’histoire est différente !

Le cheval, n’ayant pas de clavicule pour maintenir le lien entre l’épaule (donc le membre antérieur) et le thorax, il est donc important de bien comprendre que le tronc évolue “librement”, sans pièce osseuse. Ce sont différents systèmes, tel que le système musculaire qui permet de soutenir et maintenir le thorax mais aussi de mobiliser le membre antérieur.

Si nous résumons grossièrement, il est important que vous n’oubliez pas l’absence de clavicule et donc le renforcement de la zone de l’avant-main avant de demander à votre cheval d’avancer plus que nécessaire avec ses pattes arrière !

 

Le centre de gravité : équilibre du cheval et autonomie.

 

Pour mieux comprendre l’importance de l’engagement de la sangle musculaire du tonneau dans l’équilibre du cheval, il faut mieux comprendre la notion de centre de gravité.

Afin d’aider votre cheval à évoluer en équilibre sur ses 4 membres, il est intéressant de prendre en compte la notion physique du centre de gravité. Voici sa définition : lcentre de gravité est le point d’application de la résultante des forces de gravité ou de pesanteur. Plus simplement, le centre de gravité, aussi appelé centre de masse, d’un objet est le milieu d’un objet en prenant compte la répartition de sa masse.

Le centre de gravité détient donc un rôle déterminant dans le maintien en équilibre du cheval lorsqu’il est en mouvement.

Voici où il se trouve lorsque le cheval est en statique :

equilibre du cheval

equilibre du cheval – centre de gravité

En mouvement, le centre de gravité s’adapte et se déplace en fonction du mouvement du cheval, de la position de son corps et de la répartition de sa masse.

Travailler en équilibre.

 

Nous venons de voir que le centre de gravité est un point essentiel pour travailler son cheval en équilibre. Mais alors, comment faire ?
Voici la solution : renforcer les sangles musculaires squelettiques ! C’est-à-dire, les sangles musculaires autour de la charpente du corps, le squelette.
C’est ainsi que l’on renforce les muscles afin de soutenir et maintenir le thorax du cheval. Oui, les statistiques révèlent que le cheval a environ et en moyenne 60% de son poids sur son avant-main.

Alors, si j’engage mes postérieurs avant d’engager la sangle musculaire du tonneau (avant-main), ne vais-je pas augmenter le poids sur mon avant-main ?

Eh bien… OUI !

Alors pensez à vérifier l’engagement musculaire au niveau de l’avant-main de votre cheval avant de courir derrière le rythme et l’engagement des postérieurs et à la clé… de grosses économies !

 

Retour d’expériences.

 

 

Aujourd’hui je souhaite donc vous faire un retour d’expériences. J’observe régulièrement des chevaux en défaut d’équilibre alors que d’un point de vue “classique” tout est “ok” parce qu’ils engagent leurs postérieurs, non, non et non !
Il y a quelques mois, une jeune fille, très bonne cavalière, galope avec son cheval dans le coin d’une carrière et augmente l’engagement du postérieur interne afin de favoriser la musculature de son cheval. J’observe en me demandant son récent cheval car j’observe un thorax particulièrement bas sur la dernière phase du galop. J’assiste 5 minutes après, à la chute du jeune cheval, jugé “tête en l’air”. Malheureusement trop de problématique d’équilibre et d’allure sont associées à des traits de personnalité. “Trop lent”, “tête en l’air”, “planté à l’obstacle”, “rétif”, “prend des longues”,… ce sont des problématiques que je rencontre régulièrement mais qui se règlent grâce à un travail de fond bien moins complexe qu’il n’y paraît.
Par exemple, un jeune cheval avec conflit de processus épineux, rétif et sensible, jugé non montable par quelques vétérinaires est aujourd’hui très à l’aise et vigoureux en selle, après plusieurs mois de travail au pas, avec une cadence adaptée et un centre de gravité à gérer en mouvement.

Faites attention au qualificatif porté à vos chevaux, bien souvent j’assiste à des problématiques d’équilibre importantes qui peuvent se gérer et modifier la vie de votre cheval et les frais qui y sont associés.

 

Au plaisir 🙂

Le hunter, discipline complète

Hello ! 👋

 

Ajourd’hui, je vais vous parler de hunter 🤩

 

Grande passionnée de sport, de performance et de technique, j’ai arrêté les concours à la suite de mon expérience de groom international sur le circuit 5* après plusieurs années à cotoyer le haut niveau.

 

Pourquoi le hunter ?

En effet, après toutes ces années la tête dans le guidon, je ne me rendais plus compte de ce que nous mettions en place dans le quotidien de nos chevaux au travail. C’est alors que j’ai vu le décalage entre mon éthique et mon métier. J’ai alors décider de raccrocher les bottes pendant plusieurs années et de m’éloigner des carrières et des obstacles.

 

Une discipline équilibrée.

Désormais, il est difficile pour moi de regarder la discipline du CSO d’un œil admiratif suites aux dérives observées et vécues, mais l’aspect sportif me manquait. Pour la petite histoire, je reste aussi persuadé qu’il existe nombre de cavaliers à réaliser le saut d’obstacle de manière éthique, eh oui, ne mettons pas tout nos oeufs dans le même panier !

 

Passionnée par le cheval quarter horse, j’ai un jour eu l’oppotunité de regarder des épreuves de hunter pour cette race. C’est la révélation ! Fini la course à l’échalote et le labourage de carrière, je découvre une discipline ou équilibre, cadence et fonctionnement son vos meilleurs amis.

 

Je décide alors d’investir dans cette discipline et de devenir entraîneuse de hunter. J’y découvre aussi un lien puissant avec l’optimisation du fonctionnement du cheval et du cavalier. Sauté, tout en respectant une régularité et une constance dans le travail du cheval, permettre au couple d’évoluer vers une harmonie, de la finesse et une écoute mutuelle. J’y vois beaucoup d’avantages que je n’avais pas réussi à trouver auparavant.

 

En plus, pas besoin de sauter haut si vous n’aimez pas ça ! Le hunter offre une complexité technique très intéressante qui s’adapte à tous les niveaux.

 

Je vous en parlerai donc très régulièrement.

 

Margot 🌿

Position du cavalier et fonctionnement

Hello ! 👋

 

Aujourd’hui, nous allons parler de l’équitation française et de son héritage au sujet de la position du cavalier.

 

L’équitation que l’on apprend est issue de l’art équestre français. Mais qu’est-ce que cela veut dire pour nous, cavalier et cavalière ? Est-ce que, si j’apprends l’équitation classique en France, j’apprends cette équitation ?

 

Nous allons remonter le fil de l’histoire pour comprendre les conseils que l’on entend dans nos carrières et nos manèges de nos jours, et aussi et pourquoi, il est intéressant de développer ses propres outils.

 

Il faut savoir que l’équitation française est inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité, eh oui, rien que ça ! Il est dit que la pratique de l’équitation française est “fondée sur l’harmonie des relations homme-cheval, la légèreté et l’absence de contraintes.”.

 

Dans son histoire, l’équitation française voit son parcours lié à l’art, la recherche de l’élégance, mais aussi sa militarisation. Toute au long de sa vie, cet art inspiré par des écuyers italien, se construit dans différentes académies qui enseignent aux jeunes nobles l’art de monter à cheval. Un point d’honneur est mis sur l’élégance en plus du fait de se déplacer à cheval et/ou de chasser.

 

Différents lieux se créent au fur et à mesure de l’histoire afin de répandre cette équitation. Les écuyers y transmettent leur savoir à leurs élèves. Cette transmissions passe au-delà des réformes politiques et des mutations liées aux usages du cheval.

Saumur voit ainsi le jour pour former les instructeurs équestre de l’arméer et de la cavalerie grâce à des instructeurs de renoms. Saumur, qui héberge de nos jours le Cadre Noir et l’École Nationale d’Équitation est une digne héritière de cet art français.

 

Mais quel est donc aujourd’hui, le poids de cette équitation dans notre fonctionnement de cavalier ? Existe-t-il une limite pour nous, cavalier et cavalière, dans notre équitation par rapport à ces enseignements de tradition ? Est-il possible d’y apporter un cadre plus souple ?

 

Toutes ces questions sont importantes. Je pense qu’il est intéressant de sortir des dictats d’une équitation classique qui ne s’avère pas s’adapter à chacun et chacune (dû notamment à l’évolution de nos connaissances en terme de physiologie, psycho-motrocité, locomotion, préférence motrice,..). Si elle peut convenir à certains et certaines, bon nombre d’entre nous n’y pas ou plus les réponses au fur et à mesure de l’évolution de la société et de la place du cheval en perpétuelle évolution.

 

La posture du cavalier

 

Voici un texte publié sur le site de l’IFCE mettant en évidence les qualités requise pour avoir un fonctionnement correct à cheval :

FFSE (1974). Manuel d’équitation. Page 17.

 

« Le cavalier doit être assis d’aplomb, les fesses portant également sur la selle et le plus en avant possible ;

– Les cuisses tournées sans effort sur leur plat, ne s’allongeant que par leur propre poids et celui des jambes ;

– Le pli du genou liant ;

– Les jambes libres et tombant naturellement, les mollets en contact avec le cheval sans le serrer, la pointe des pieds tombant librement quand le cavalier est sans étriers ;

– Le rein et les hanches souples ;

– Le haut du corps aisé, libre, droit ;

– Les épaules effacées et également tombantes ;

– Les bras libres, à demi-ployés, les coudes tombant naturellement ;

– Le poignet à hauteur du coude et dans le prolongement de l’avant-bras, le pouce en-dessus ;

– La tête droite, aisée et dégagée des épaules, le regard haut. »

Ce texte, proposé en 1974, est aujourd’hui toujours d’actualité dans la formation des professionnels, futurs professionnels et donc dans nos écoles d’équitation au sujet de la position du cavalier.

 

Pour autant, chaque corps étant différent, il est très important de s’écouter et de se respecter. Il n’est pas indispensable de fonctionner de manière identique que son voisin, que le cavalier ou la cavalière que nous admirons, que son/sa coach, bien au contraire !

Le meilleur conseil que je puisse vous donner pour la position du cavalier, c’est d’avant tout vous écouter et d’écouter votre corps. C’est ainsi que vous pourrez mieux comprendre VOTRE fonctionnement et par la suite, l’accorder à celui de votre cheval pour ne former qu’un.

 

Si parmi tout les pré-requis écrit plus haut en italique, certains vous mettent en inconfort, c’est qu’il y a une raison, votre corps et votre ressenti l’exprime, alors trouver votre solution, même si elle sort des sentiers battus pour la position du cavalier.

 

Prenez soin de vous, c’est ainsi, aussi, que vous pourrez prendre soin de vos chevaux 😊

 

 

Margot 🌿

 

 

 

 

Anatomie du cheval et du cavalier au coeur de l’équitation

Et si nous prenions un temps pour comprendre l’anatomie du cheval ?

 

Nous montons à cheval ou nous travaillons à pied sans pour autant connaître réellement l’anatomie du cheval et l’incidence du mot “quadrupède”. Bien qu’il fasse rire beaucoup d’enfants et qu’il soit lié au fait d’avoir “quatre pattes” pour la plupart d’entre nous. Pour autant, il est fondamental de bien comprendre ce qu’il représente et ce qu’il apporte au sein du fonctionnement du cheval et de son entraînement

 

De notre côté, nous sommes des bipèdes et des prédateurs, nous sommes donc bien loin du mode de fonctionnement cérébrale et physique du cheval et pourtant… on match plutôt bien quand on y comprend quelque chose !

Ton travail en tant qu’accompagnateur, camarade, cavalier, gardien,… c’est d’amener le maximum de confort pour développer une activité équestre, quelle qu’elle soit, tout en respectant l’intégrité physique et mentale du cheval. Que ce soit du travail au sol, monté, de la compétition, de la randonnée, et même lorsque le cheval est jeune ou à la retraite. Pour ma part, je trouve que cela fait partie du minimum vital à leur offrir par rapport à nos différentes demandes et modes de vie que nous leur offrons.

🧠 Mais alors, pourquoi dois-tu prendre du temps pour comprendre l’anatomie du cheval mais aussi de l’Homme ? 

Parce que nos corps sont liés, par du matériel ou non, mais aussi par l’esprit. Ils ressentent nos intentions et nos émotions. Si nous ne sommes pas en mesure d’avoir conscience de nos mouvements, de la partie du corps que nous engageons, de nos émotions, comment peuvent-ils comprendre nos demandes clairement ? Car oui, nous n’avons pas le même langage.


😶‍🌫️ N’as-tu pas déjà eu un cas de figure comme celui-ci ? Je suis au top de la technique, je sens que je suis vraiment pas mal, mais je n’y arrive pas, le mouvement ne passe pas, en tout cas pas comme de l’aimerai, l’attitude n’est pas totalement correcte, mon cheval reste tendu.

 Peut-être parce que la lecture de ton corps et de ton état d’esprit n’a pas été réellement scanné et identifié.


Créer l’Unité et un fonctionnement optimal, sans avoir conscience de son corps et de celui du cheval, peut permettre d’atteindre certains objectifs, mais jamais la complétude d’un mouvement, d’une émotion,… Tu garderas un petit goût en arrière bouche en te disant “mince, il manque quelque chose,…”.

😁 Et si le travail du cheval était finalement le travail de l’humain et l’apprentissage de l’anatomie du cheval ?

En apprenant et en comprenant le fonctionnement du cheval, tu es en capacité de mener un exercice et un entraînement adapté. Mais si tu ne comptes pas par la conscience et le fonctionnement de ton corps, alors tu n’atteindras pas des sommets. Quel que soit ton objectif.

Il est plus qu’important que de nos jours, nous prenions conscience de cela. Lorsque tu comprendras ton corps et que tu seras en capacité de fonctionner pleinement à cheval alors, je peux te promettre une chose, si tu as des enrênements ou des mors coercitifs, ils seront bientôt en vente !

Mais pourquoi comprendre le fonctionnement du cheval et du cavalier peut résoudre des problèmes ?

Parce qu’en comprenant et en sachant analyser ces fonctionnements, ceci te permettra en selle ou à pied d’être synchronisé avec ton cheval, d’avoir le bon timing, la bonne émotion et l’exprimer grâce à ton corps. Car oui, le principal canal de communication avec le cheval reste le non-verbal. Plus tu sera clair dans ta gestuelle et ton fonctionnement, moins tu auras de gestes parasites et plus tu seras synchronisé avec ton cheval. C’est une étape plus qu’importante et malheureusement beaucoup trop négligée.

👏 Alors peut-être qu’avant de prétendre travailler notre cheval, nous ne devrions pas travailler, d’abord, sur nous et apprendre l’anatomie du cheval ? 

Le fonctionnement du cavalier

Hello ! 🙂

Aujourd’hui nous allons un petit moment ensemble pour parler du fonctionnement du cavalier.

Dans nos leçons d’équitation, qu’elles soient collectives ou privées, nous avons rarement entendu des corrections de positions et résolu la problématique dans la minute qui suit.

En effet, nous avons tous entendu « redresse-toi ! », « baisse tes talons ! », « regarde droit devant », « fixe tes jambes », « ton assiette ! »,… Et nous avons eu envie de répondre : « Oui, je sais, merci, mais comment je fais ?! » 🥵

 

💡 Pour savoir comment résoudre ces soucis de positionnement et/ou de fonctionnement, il faut prendre en compte une chose, le fonctionnement du cavalier. Ce que l’on voit est très souvent une conséquence visuelle. Notre corps est comme un mécanisme de montre, si un engrenage ne fonctionne plus ou peu, cela à une incidence sur la mécanique générale de cette montre.

Si ce que l’on voit est une conséquence, soit une suite à l’action. Que cela veut-il dire, comment résoudre la problématique que j’observe dans le fonctionnment du cavalier ?

Lorsque nous apercevons un dysfonctionnement, il est essentiel de remonter à la source. Dans le cadre de notre équitation et du fonctionnement de notre corps, il est important de prendre conscience de l’importance du ressenti et de la compréhension de son mécanisme.

Nous ne pouvons pas régler les problématiques fonctionnelles et posturales via un article mais il est toutefois possible de vous apporter quelques clés et précisions pour commencer à comprendre ce qu’il se passe là dedans 😉

Bien entendu ces conseils sont une généralité et ne prennent en aucun cas des problématiques et spécificités médicales. Equit’ and Move est là pour vous aider et améliorer le fonctionnement du cavalier !


➡️ Aujourd’hui, je vais donc vous parler du « Check Up cavalier » qu’il est nécessaire de mettre en place avant de monter, durant une séance et en descendant. Ainsi, vous saurez si votre séance à été bénéfique pour vous ou une vraie torture !

Quelles parties du corps est importante à cheval pour le fonctionnement du cavalier ? Et bien, j’ai bien envie de vous répondre… toutes ! Mais ceci ne va pas beaucoup vous aider.
Nous allons séparer les choses en deux catégories pour ne pas trop se mélanger les pinceaux : le haut du corps et le bas du corps.


C’est parti ! Commençons par le haut du corps.

 

😊 La tête :

Cette partie va révéler beaucoup de choses sur la gestion émotionnelle et le stress du cavalier. J’entends et je vois régulièrement « rentre ton menton », « allonge ton cou », « ne contracte pas tes muscles du cou »,… Hum… toujours le même soucis, comment faire ?! Si ces muscles sont rigides et leurs fibres (principal constituant du tissu musculaire) raccourcis à terme, c’est bien parce que je suis « un petit peu » tendu !

Voici une astuce, travaille au sol ! Cette problématique ne peut pas se résoudre pleinement à cheval car tu es en déséquilibre quasi constant, tu vas donc rechercher une stabilité et pour la trouver tu vas certainement te contracter. Si on ajoute le facteur émotionnel, ça ne fait qu’empirer !

N’hésite pas à faire des étirements (cervicales, muscles oculaires, zone de la mâchoire) si tu as un petit moment dans ta journée, respire et étire toi pour rééduquer les muscles et ton corps.

🎉 En bonus, si tu es prêt(e) pour cela à identifier ce qui crée chez toi cette tension. Peur, stress, frustration,… ? Tu trouveras des réponses concrètes pour progresser et développer tes capacités avec sérénité !

 

🤸‍♀️ Les épaules :

« Aller, redresse tes épaules ! »

Nous battons le record de conseils en carrière avec nos épaules. Par posture naturelle ou par jeu de confort/inconfort nous avons régulièrement les épaules fermées. Il y a différentes conséquences à cela comme : une respiration thoracique moins efficace, une diminution de la mobilité du haut du corps, un équilibre plus fragile.

Ton secret ? Apprendre la respiration latéral thoracique et le P.P.N !

Généralement, lorsque nous tenons cette position dans notre quotidien, nous avons les fibres musculaires de nos pectoraux plus courtes .

Tu peux choisir de te battre avec tout ça à cheval pendant des années ou bien passer par la case étirements au sol et renforcement. Pour l’avoir vécu, la solution N°2 est de loin la plus efficace et confortable !

 

🤚 Le dos :

1, 2, 3,… P.P.N !

Ton meilleur ami pour mieux fonctionner à cheval et diminuer tes maux de dos.

😎 Périné, Pet, Nombril ! 100% classe et 100% efficace ! 

1. Périné : j’actionne ma sangle musculaire profonde pour gagner en stabilité.

2. Pet : je contracte mes fessiers de manière à retenir un gaz afin de renforcer cette sangle musculaire profonde et garder la mobilité de mes hanches.

3. Nombril : je ramène mon nombril vers ma colone vertébral por activer mes abdominaux.

 

💪 Les bras :

N’oublie plus l’importance de tes coudes et de tes poignets. Ce sont nos grands oubliés mais quelle importance pour avoir une belle qualité de contact, stable et moelleux !

Nous pensons que cela vient uniquement des épaules, du fait qu’elles soient trop en avant ou arrière, trop raides. Attention cela est un tout, se concentrer sur une partie du corps ne va pas t’aider à résoudre des soucis de contact.

Bien souvent, des cavaliers passent à des mors plus durs, du matériel coercitif, longent leurs chevaux avec des entraînements pour chercher à muscler leurs chevaux et corriger une attitude mais avant cela, pense à fonctionner sur ton cheval.
L’équitation est une conversation qui se réalise à deux, je vois trop souvent du matériel inadapté et coercitif alors que cela peut être facilement et largement évité si nous nous mettons…
à travailler notre fonctionnement !
Tes bras pourront fonctionner correctement lorsque tu auras une vraie sangle musculaire profonde afin de ne plus subir le mouvement du cheval mais bel et bien, le suivre avec le bon timing !

J’entends souvent, « ton cheval ne te donne rien là ! », lui as-tu donné quelque chose en amont ? Fonctionne-tu correctement ? Car souvent la solution est là,…

N’oublie pas, nous avons pris la décision de les sortir du pré, nous avons donc la responsabilité de fonctionner correctement avant de leur demander quoi que soit, ne serait-ce que par respect pour eux.


Allez, on termine par le bas du corps :

🙏 Le bassin :

 

Une deuxième couche de P.P.N !

Cette partie du corps est un indispensable, c’est ton numéro uno.

Fais fonctionner ton bassin et non tes mains et tes jambes.

Pour bien tomber à cheval, je t’encourage à serrer ton contact et tes jambes. Ainsi ton bassin ne sera plus en contact et/ou bien positionné dans ta selle et c’est l’éjection garantie !

Avez-vous déjà vu un cow-boy monter des broncos ? Nous avons des leçons à prendre d’eux 😉

😁 Je te laisse méditer à ce sujet !


🦵 Les jambes :

A cheval nous sommes debout, mais attention, ton “plancher de maison” n’est pas sous tes pieds, ce n’est pas tes étriers qui doivent te servir de point d’appui (même s’ils sont très jolis, ça ne sert à rien de s’appuyer dessus, bien au contraire !).

Le plancher de votre maison est sous ton bassin, c’est le contact entre ton corps et ta selle.
Pour tes jambes,… elles sont à la caves ! Elles ne sont pas là pour s’accrocher mais pour papoter avec ton cheval.

Tes genoux et tes chevilles fonctionnent correctement lorsque ton bassin fonctionne correctement.


🦶 Les pieds :

Vérifie si tes doigts de pieds sont mobiles ou tendus et tu auras un bon compte rendu de ton fonctionnement général.


✨ Notre corps est un cercle vertueux, n’oublie pas tes articulations et lorsqu’une d’entre-elles est bloquées, ne fonctionnent plus, essaye d’identifier pourquoi ce blocage est là, est-ce du stress ? Une émotion ? Un déséquilibre ? En ayant cette réflexion, tu arriveras petit à petit, à affiner ton ressenti et ton feeling à cheval pour être dans le bon timing avec lui. Ne subis plus le mouvement, va avec lui, fait lui confiance ! Et s’il y a bien une chose à retenir, c’est bien le renforcement musculaire et le travail de mobilité à faire au sol ! C’est parti pour investir dans un tapis de gym et améliorer le fonctionnement du cavalier !